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 - Témoignages -

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Vivre à l'Arche, une expérience qui marque !

Victoire (l'Arche à Grenoble) :

Si le hasard vous mène à l’Arche, entrez ! Vous y serez les bienvenus ! Et ne soyez pas timides, car ici, la glace fond vite, même en hiver !

 

C’est peut-être un Jérémy qui fera fondre la première couche, en vous enveloppant d’un long câlin de bienvenue, ou bien une Camille, à la voix chantante, qui vous prendra par la main pour vous présenter au reste des habitants du foyer. Maxime saura vous mettre à l’aise en vous racontant toutes sortes d’anecdotes auxquelles il rira aux éclats et en vous jouant sa chanson préféré à la guitare.

 

Si vous avez de la chance, vous arriverez à l’heure du repas, heure sacrée entre toutes. Asseyez-vous en face de Marc et alors, il fera fondre les dernières couches de glace en illuminant son visage par un sourire enchanteur. Les assistants, qui vivent aussi au foyer, pourront vous parler de la vie en communauté, de ses difficultés, de ses joies… mais ils vous diront que rien ne sera plus précieux que votre propre expérience.

 

Vous vous rendrez compte qu’à l’Arche, ce ne sont pas des Bisounours qui y vivent mais bien des êtres humains. Des êtres humains avec leurs peurs, leurs passions, leurs angoisses, leurs colères, leurs joies, leurs tristesses, leur humour…bref, avec tout ce qui compose l’humanité !

Puis, mélangez toutes les émotions et les sentiments d’une quinzaine de personnes et vous saurez ce qu’est la vie dans un foyer à l’Arche : parfois des tensions, parfois des crises, des cris, des larmes, mais aussi de la réconciliation, des rires, des fous rires, de la tendresse, des danses, des jeux, des sorties en luge, des repas préparés ensemble, des délires qui nous ressemblent…bref, la vie !

Marie :

« J’ai vécu un an dans un foyer de l’Arche comme assistante et cette expérience de vie partagée avec Lynn, Richard, Michelle et Joanne m’a beaucoup marquée. Ayant suivi des études d’orthophonie, je voulais découvrir la vie au quotidien avec des personnes handicapées.

 

La vie à l’Arche met en avant la valeur de chaque personne, avec ou sans handicap. Lors des anniversaires, par exemple, les invités prennent la parole chacun leur tour pour célébrer les dons de la personne fêtée et la joie de la connaître. C’est un beau moment, souvent très attendu par les personnes handicapées. En foyer, on vit tous ensemble en partageant au quotidien les repas, des moments en soirée, comme dans une famille. Au mur, on affiche les photos des fêtes, vacances et moments passés ensemble. Chacun est invité à participer à la vie de la maison à sa mesure (vider le lave-vaisselle, couper les légumes…). Les assistants veillent au lien avec les familles et au développement individuel de chaque personne pour répondre à ses besoins propres.

 

Le foyer ne fonctionne pas seul : il est soutenu par une communauté qui peut regrouper d’autres foyers de l’Arche aux alentours, ainsi que des personnes extérieures intéressées par le projet, connaissant ou non le milieu du handicap. Cela créée un grand cercle relationnel, et de belles amitiés peuvent se construire personnellement avec un membre du foyer. La vie en foyer de l’Arche est une expérience « décapante » pour les assistants : j’ai expérimenté la vie au contact de personnes vulnérables, ce qui a fait rejaillir mes propres faiblesses. Le rythme des journées, la simplicité du quotidien, l’authenticité des personnes handicapées sont autant d’éléments qui m’ont transformée.

 

 

L’ouverture d’un foyer dans le Loiret permettrait d’offrir un lieu de vie partagé entre personne handicapée et assistant, proposant à chacun un projet de croissance personnelle, qui respecte en outre les besoins relationnels et spirituels de toute personne. »

Claire (l'Arche au Canada) :

 « En 2010, j’ai vécu 6 mois dans une communauté de l’Arche au Canada et cette expérience continue de me nourrir et de m’inspirer.

 

L’Arche est une école du vivre ensemble : accueillir l’autre avec ses dons et le célébrer pour la beauté de ce qu’il est, mais aussi accueillir ses différences qui parfois dérangent. Il y a les différences liées au handicap bien sûr, les différences de tempérament, mais aussi les différences culturelles et religieuses alimentées par la présence de volontaires venus du monde entier (dans mon foyer, les 5 continents étaient représentés !). 

 

J’ai appris que l’obstacle principal à la paix, ce n’était pas l’autre et sa différence, mais moi, moi quand je veux changer l’autre pour qu’il me ressemble. J’ai été conduite à un voyage intérieur : qu’est-ce qui peut changer en moi pour que je devienne capable d’accueillir l’autre comme il est ? J’ai découvert que ces différences, accueillies avec ouverture d’esprit et compassion, pouvaient devenir source d’enrichissement mutuel et d’amitié sincère. Ce voyage m’a élargi le cœur [...]. »

Photo © Pierre Derouette

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